Ni Sion, ni YB, ni Bâle ne fouleront la pelouse de Champ Rond, en Coupe de Suisse. Bôle a, en effet, subi la loi de Zollbrück (3-2) au tour préliminaire de la compétition, dimanche. Le latéral Adrien Faustmann a partagé sa déception. Interview.
Adrien, pouvez-vous nous refaire le match s’il vous plaît?
«On a bien commencé le match. Après cinq minutes, on a eu une grosse occasion qu’on n’a pas su conclure. Dommage, parce que je pense que Zollbrück ne s’en serait pas remis. Mais c’est au contraire les Bernois, contre le cours du jeu, qui ont ensuite ouvert le score. On a commencé un peu à douter et on a surtout joué des longs ballons. Les Suisses allemands n’attendaient que ça… On a fait leurs affaires, d’autant plus que physiquement, ils étaient très présents.»
Aviez-vous peut-être sous-estimé cet adversaire de ligue inférieure?
«Non, on l’a pris au sérieux. Mais nous avons manqué de cohésion sur le terrain. Cela est dû au manque d’automatismes. Le coach est arrivé cet été, de nombreux nouveaux joueurs aussi. Bref, on a pris ce but, mais ensuite Zollbrück a écopé d’un carton rouge (ndlr: Nyffenegger à la 35e). Malheureusement, même à dix contre onze on ne trouvait pas la solution. Finalement on a égalisé (ndlr: 62e). Là on s’est dit qu’on allait passer l’épaule. Mais on a manqué 2-3 occasions chaudes et ce sont les Bernois qui ont repris l’avantage, sur un autogoal (ndlr: 69e), de nouveau contre le cours du jeu. Et là, portés par leur public, ils ont marqué le 3-1 sur coup franc (ndlr: 75e). On a réussi à rapidement répliquer (ndlr: 3-2 à la 79e), mais on n’est jamais parvenus à revenir au score. On est tombés dans leur jeu en première période, puis en seconde, avec de surcroît la chaleur, on a manqué de cohésion.
C’est forcément une grosse déception…
Oui, on est tombés de haut. C’est dur de se faire éliminer de la sorte, par une 3e Ligue bernoise. C’est d’autant plus frustrant qu’on a l’effectif pour faire quelque chose. La pilule a de la peine à passer, même si c’était en quelque sorte un match bonus. Zollbrück était clairement prenable. Il y a beaucoup de tristesse. Maintenant il faut se focaliser sur la Coupe neuchâteloise et sur le championnat qui sont nos objectifs.
Etiez-vous prêts physiquement, après votre curieuse pause de dix jours dans la préparation?
Je pense que ça n’a pas été le problème. Nous avons été, à la mi-mai, la première équipe du canton à reprendre l’entraînement. Nous avons enchaîné les matches amicaux. Mais c’est vrai qu’on n’avait pas rejoué depuis Payerne (ndlr: le 4 août) vu que le match prévu mercredi dernier contre Malley a été annulé. Cependant je ne pense pas que ça ait eu une grande influence, On a eu une bonne préparation avec beaucoup d’intensité aux entraînements. Ma foi, c’est la Coupe et dans cette compétition, les petits peuvent éliminer les plus gros.
Et sinon, l’ambiance générale dans cet effectif remanié avec un nouvel entraîneur, est-elle bonne?
Oui, ça se passe bien entre nous et avec les entraîneurs qui effectuent du bon boulot. Après, il faut que la sauce prenne. On ne doit pas s’attendre à des miracles. On doit apprendre à se connaître, créer des automatismes. On a un effectif en or. Après Brayan Huguenin, un deuxième renfort vient encore d’arriver de la Chaux-de-Fonds: Yoan Ramseyer. Mais on sait très bien que ce n’est pas en deux entraînements qu’un groupe se met en place et balaye tout en 2e Ligue. Bref il faut du temps.
Interview réalisée par Jean-Marc Strahm