Première victoire des Neuchâtelois sous les ordres d’Andrea Binotto sur le score de 2 à 0 dans le match de la peur face à Chiasso. Un succès qui doit leur donner confiance, mais oh qu’il fut difficile à obtenir.
Même si les locataires de la Maladière se sont montrés dans un meilleur jour que lors de leur dernière prestation, il leur reste beaucoup à faire avant d’espérer un avenir plus serein. Certes, leur victoire leur permet de prendre 4 unités d’avance sur leur adversaire du soir et sur la place de relégable, mais il leur reste du boulot à accomplir.
Si la défense commence à être solide grâce à l’apport du solide Bangura et aux deux jeunes Kaiser et Kempter qui sont à créditer d’une bonne partie, il reste beaucoup à faire au niveau offensif. D’ailleurs, les deux réussites sont le fruit des seules fois où les protégés de Binotto ont pu inquiéter le dernier rempart tessinois, qui a passé une soirée très tranquille, comme ça a été du reste le cas pour son vis-à-vis.
Il faut dire qu’améliorer d’abord le système défensif est la première étape du plan de travail du professeur lausannois. L’offensive viendra ensuite, a-t’il déclaré après le match. Il était satisfait des progrès effectués à ce niveau-là, surtout que son équipe n’a encaissé qu’un seul but durant les deux rencontres déjà disputées cette année. A sa décharge, les Tessinois avaient eux aussi adopté un système défensif articulé autour de l’ancien international Affolter, basé sur des actions de rupture facilement annihilées en raison de la faiblesse de leurs joueurs offensifs.
Photos: Leo Duperrex
Lorsqu’un édifice est en rénovation, on commence par renforcer les fondations. Les étages supérieurs sont retapés ensuite. C’est ce qu’a décidé de faire Andrea Binotto. Il s’occupe actuellement des niveaux inférieurs que sont la défense et surtout la confiance, et ensuite, le reste viendra automatiquement. Ses joueurs ont un niveau suffisant pour y arriver. Le seul souci est que si les bons résultats ne suivent pas, tout pourrait se fragiliser à nouveau, voire même, ce que personne ne souhaite sauf les Chiassesi et les détracteurs du club de Jean-François Collet, de s’effondrer.
Les deux réussites sont également le fruit de ce qui a été un peu travaillé à l’entraînement, et qui fait partie de la tactique qu’a toujours prônée le technicien vaudois: un long ballon envoyé le plus loin possible en avant peut mettre en danger la défense adverse. Et, selon la loi des grands nombres que ce professeur de mathématiques connaît bien, il y a bien une de ces tentatives qui finira une fois ou l’autre au fond des filets. Et, en ce vendredi soir frais et pluvieux, ce sont deux (les seules d’ailleurs) qui se sont conclues le plus favorablement. Tant mieux!!!
Les privilégiés présents sur les bords du Lac de Neuchâtel ont pu observer la façon dont Andrea Binotto dirige ses protégés depuis sa zone technique: tel le bon enseignant qu’il est, il corrige immédiatement les erreurs et il essaie de donner le meilleur des conseils possibles.
Le manque de confiance général et l’importance de cette partie ont aussi fait que les protagonistes ne se sont pas rués vers l’avant, de peur de se faire surprendre en contre-attaque.
Cette victoire des locaux est surtout celle de l’espoir. Certes il y a encore beaucoup à faire avant ça aille vraiment mieux. Ça a été très difficile ce vendredi, il ne faut pas se leurrer. Puisse ce résultat positif redonner confiance aux rouge et noir et leur permettre de progresser tant au niveau de la jouerie qu’au classement. Ceci probablement, et c’est la mauvaise nouvelle de la soirée, sans Migjen Basha dont la saison est normalement terminée (voir «Faits de jeu»).
Télégramme:
Neuchâtel Xamax FCS – FC Chiasso 2-0 (0-0).
Maladière, huis clos.
Arbitre: M. Gianforte, assisté de MM. Sele et Hartmann.
Buts: 52e Mafouta (1-0); 80e Dominguez (penalty) 2-0.
Neuchâtel Xamax FCS: Walthert; Ouattara, Bangura, Kaiser, Kempter; Basha (21e Morina, 70e Morgado), Mveng; Dominguez, Corbaz, Mbock (46e Parapar); Mafouta (77e Nuzzolo). Entraîneur: A. Binotto.
FC Chiasso: Safarikas; Affolter, Hajziri, Magnin; Dixon, Maccoppi, Streichle, Hadzi; Pasquarelli (59e Bahloul), Cortesi (77e Sifneos), Manicone (66e Malinowski). Entraîneur: B. Raineri.
Notes: Xamax sans Pasche, Dugourd, Epitaux, Frick, Gomes, Djuric (blessés), Saiz, Teixeira, Surdez, Roth et Hummel (pas convoqués). Chiasso sans Conus, Morganella (suspendus), Stabile et Amendola (blessés).
Avertissements: 44e Affolter, 56e Dixon, 56e Maccoppi, 57e Morina, 70e Hadzi, 80e Hajziri, 85e Streichle.
Faits de jeu:
Surprise au coup d’envoi, puisque Nuzzolo n’était que remplaçant. Comme l’a expliqué Andrea Binotto, son attaquant vedette ne peut pas débuter à chaque fois en raison de son âge (38 ans), et du nombre de parties qui ne permet à aucun joueur d’être toujours titulaire. Cette décision a été prise juste après la rencontre perdue contre Kriens et le Biennois l’aurait parfaitement comprise.
Il ne s’est quasiment rien passé d’intéressant en 1re mi-temps, mis à part la sortie sur blessure à la 21e du Basha suite à un choc fortuit avec Pasquarelli. Selon les premières informations, l’ancien international albanais souffrirait d’une déchirure des ligaments du genou gauche.
Et à la 34e, Mbock brossait un coup-franc que Kaiser reprenait de la tête, mais trop haut pour inquiéter le dernier rempart tessinois.
La seconde période fut, heureusement, bien plus intéressante. Les deux équipes se sont créé des occasions dans les premières minutes, sans toutefois inquiéter les gardiens.
Il a fallu attendre la 52e lorsque Walthert dégageait très loin dans l’axe: Mafouta récupérait le cuir et partait seul affronter Safarikis qu’il battait en glissant le ballon sous son ventre.
Les Chiassesi ont pris ensuite la rencontre à leur compte sans toutefois inquiéter le capitaine neuchâtelois.
Et c’est à la 80e que les locaux ont pu doubler la mise: Parapar récupérait un long ballon de Kaiser. Hajziri le retenait irrégulièrement dans la surface de réparation. M. Gianforte sifflait un penalty logique que transformait Dominguez.
Il ne se passait dès lors plus rien, et Binotto et ses hommes pouvaient fêter une victoire importante au niveau comptable.