Umberto Galeno a mal vécu sa séparation avec le FC Yverdon Féminin. Il regrette une équipe où il se sentait bien et apprécié par la plupart des joueuses.
Umberto, comment avez-vous vécu cette séparation ?
Je l’ai vécue et la vis encore très mal. J’ai été surpris, il n’y a pas eu de signal d’alerte. A vrai dire, il m’a fallu du temps pour comprendre la raison.
Que vous a reproché le comité ?
J’ai fait venir une joueuse de France un jour à l’entrainement, avec l’accord du comité. Apparemment pas tout le monde était au courant, cela a été perçu comme une trahison puisque le club ne voulait plus renouveler ce genre d’expérience. Cette fille, elle ne venait pas à YF pour de l’argent puisqu’il n’y en a pas, et j’étais prêt à lui trouver un travail pour lui permettre de s’établir dans la région. A mon sens, il s’agit d’un prétexte pour me mettre à la porte.
Mais quelles seraient alors les raisons du club pour se séparer de vous ?
J’ai diminué le temps de jeu d’une joueuse appréciée du club. Cela n’a pas plu au comité ni à la joueuse en question. A vrai dire, elle n’a pas été intentionnellement mise de côté. D’autre joueuses, plus jeunes, performantes et motivées ont été privilégiées. Jusque-là, tant que mes choix sont justifiés et que les résultats sont là, il ne devrait pas être possible de me reprocher cela. Nous étions à la première place du classement! Il s’agit probablement de la raison de ma mise à la porte.
Gardez-vous un bon contact avec les filles ?
La relation avec 90% des filles était excellente. Certaines n’ont pas compris la raison de mon départ. Plusieurs d’entre elles m’ont écrit ou appelé pour obtenir des explications. Elles regrettent et me remercient pour la collaboration. Ça me fait mal au cœur de ne pas avoir terminé le travail et de les abandonner.
De quoi sera fait votre avenir ?
Ma carrière d’entraineur va évidemment se passer dans le football féminin. Il me semble avoir le bon feeling et j’éprouve un immense plaisir. Les conflits, les tactiques, les préparations, cela se gère très différemment d’une équipe de garçons.
Maintenant, dans le contexte actuel, il est impossible pour moi de trouver une équipe… Mais je suis prêt à m’engager demain si j’en ai la chance! Je vais rebondir. On apprend par les défaites, celle-ci en est une grande.
Un dernier mot ?
Tout ce que j’avais sur le cœur, je l’ai dit. Pour les filles, je souhaite que le championnat puisse reprendre et que la promotion soit à la clé. C’est l’année idéale pour remonter en LNA! Bonne suite à toute l’équipe.