Mal en point(s), le FC Champvent tentera de sauver sa peau en 2e Ligue, si un jour le championnat reprend. Pour ce faire, Admir Bilibani a remodelé son groupe à la mi-saison. On est allés le rencontrer au Battoir pour faire le point.
Bonjour Admir, parlez-nous de la lente reprise des affaires au FC Champvent. Quand avez-vous repris et comment?
On a repris fin janvier, par groupes de cinq. On est revenus sur le terrain seulement lorsque le Conseil Fédéral a donné son accord et qu’on a pu s’entraîner à quinze. Mais la situation n’est pas facile. Le foot sans contacts, ce n’est pas le foot que l’on connait. On doit faire preuve de créativité avec des exercices où il y a davantage de passes par exemple. Au début, il y avait surtout de la course… Puisque de toutes manières, les terrains étaient fermés.
Et comment se sont passées ces retrouvailles avec vos troupes?
J’ai retrouvé une équipe très très positive, un groupe homogène qui tire à la même corde. Bon, ça fait trois mois quand on a repris. C’est long, cette incertitude pèse. On ne sait pas où on va. On nous a dit qu’on allait reprendre en mars. Maintenant on en avril, et on ne sait toujours pas ce qu’il adviendra de cette saison. Pour l’heure, il n’est même pas question de programmer des matches amicaux…
Niveau reprise, c’est toujours la bouteille à l’encre. Trois options ont été avancées. 1. Celle de tout jouer le programme prévu en alignant les semaines anglaises. Elle n’est clairement plus crédible. 2. Il y a l’idée de terminer le premier tour et de scinder les championnats en deux poules, une forte, se battant pour le titre, l’autre faible, luttant contre la relégation, un peu comme la formule Rumo, lorsque vous étiez joueur, avec le tour final et la poule de promotion-relégation. 3. Simplement terminer le premier tour afin de pouvoir valider les promotions et relégations. Quelle option vous paraît la meilleure?
A l’époque, y avait des super derbies avec le tour promotion-relégation! Ca amenait du piquant! Pour une équipe comme la notre, qui est en danger de relégation, ce serait une bonne solution que ce système de tour final pour le titre et de tour contre la relégation. Là, si on se contente de finir le premier tour, il ne nous reste que trois matches difficiles. Psychologiquement, c’est très dur à gérer. Alors que si on part sur l’alternative des play-out, là, on aurait la possibilité de comptabiliser pas mal de points. Ce serait plus juste, pas seulement pour nous, mais pour toutes les équipes en difficulté. Ce scenario nous permettrait d’avoir une marge de progression.
De manière générale, la pause hivernale permet des aménagements au niveau de l’effectif. Quelle a été la donne chez vous?
Il y a eu pas mal de changements. 6-7 départs, 6-7 arrivées. On a reconstruit les bases. On était arrivés à la dernière, l’été dernier et on avait pas eu le temps de faire ce travail. On avait paré au plus pressé avec les joueurs qui étaient là. On n’avait pas effectué de recrutement. Ces 5-6 derniers mois, on a pu dresser un état des lieux, voir où on devait s’améliorer et faire venir des joueurs en fonction de cela, amener de la qualité là où elle manquait. C’était important de pouvoir repartir avec un état d’esprit commun, de tous tirer à la même corde. J’espère que les nouveaux venus pourront nous apporter une stabilité que nous n’avons pas eue au premier tour et qu’ils nous amèneront la qualité footballistique qui nous a parfois fait défaut. Au-delà des soucis d’effectif, il faut quand même rappeler que rien ne nous a été épargné l’automne dernier entre les blessures à long terme, le COVID et les quarantaines qui ont perturbé notre demi-saison.
En gros, vous avez dû recréer un groupe…
Exactement. C’est dommage qu’on ait pas pu, pour l’instant, reprendre le championnat Parce que là, on a refondé les bases. On a recréé un groupe, posé de nouvelles fondations et apporté une certaine stabilité en gardant les éléments attachés au club et on leur ajoutant de bons nouveaux éléments. On est notamment allés chercher un gardien à YS II, qui avait déjà, par le passé, porté les couleurs du FC Champvent. Kevin Chouet, très bon gardien ainsi que quelques joueurs de la région.
Vous êtes vous-même allé chercher ces joueurs?
Certains oui. Bien qu’on aie pas vraiment de moyens de recruter ici, à Champvent. On est un club de village et les joueurs qui viennent le font par affinité, par esprit de camaraderie.
«Bili», on ne peut pas se retenir de vous poser la question… Avez-vous rappatrié votre licence de joueur de Suchy à Champvent ? Va-t-on vous revoir à l’oeuvre, sur le terrain?
Effectivement, on a aussi effectué ce transfert. Comme ça, si on est 11 ou 12 joueurs, comme cela a été parfois le cas au premier tour, on pourra me mettre sur la feuille de match. Si y a besoin d’un défenseur central, je suis là. Si «Albi» (ndlr: Albino Bencivenga, 42 ans) est toujours là, ça doit être faisable (rires)… Mais vraiment en cas d’extrême nécessité pour mon cas.
Départs et arrivées à la mi-saison: 8 Départs: Sofian Djebara (?), Christian Makinu (?), John Monoke (?), Mataku Monoke (?), Leandro Fonseca (Suchy/4e), Mersudin Talovic (blessure de longue date), Karly Silvio (Champvent II/3e), Aziz Maroyn (blessure de longue date). 6 Arrivées: Fiston Camara (Plan-Les-Ouates/2e), Tsvetan Karakolev (Siviriez/2e), Amaury Fauvergue (France), Kevin Chouet (YS II/2e), Alen Pipic (Champagne/2e), Milos Pekic (Bosna Yverdon/3e).