À dix depuis la 27e, Béroche-Gorgier a tenu tête 105 minutes durant au FC Coffrane. Les Bérochaux ont craqué en prolongations (2-4 a.p.), face à des Vaudruziens qui auront ainsi réalisé le doublé cette saison.
Face à la déferlante Coffrane, Béroche, surtout dangereux sur balles arrêtées, a eu la chance de mener au score. Las pour l’escouade de Florian Simonin, elle a gâché cet avantage de la plus stupide des manières. Salvi se fendait d’un geste revanchard après avoir pris un coup de coude et voyait logiquement rouge avant la demi-heure. Ce geste d’humeur a précipité la chute des gens du Bord du Lac, qui, après avoir fait le dos rond, ont concédé deux goals avant la mi-temps. «Ce fait de jeu a conditionné la suite de la rencontre. Je ne suis pas sûr que ce geste méritait rouge, mais l’arbitre a pris la décision de faire tourner le match en notre défaveur», a estimé le capitaine Carsana.
«On avait mal débuté, mais après l’expulsion, on a réussi à inverser la tendance en marquant deux goals. On aurait même pu en inscrire un troisième, mais on n’a pas réussi», a relaté Daniel Marzo, l’adjoint d’Antonio Baldi à Coffrane.
Béroche transfiguré
Vu le scenario du match, on aurait toutefois pu penser que la deuxième période allait être une formalité pour le champion de 2e Ligue neuchâteloise. Il n’en a rien été. «Mes joueurs ont été exceptionnels. Ils ont tout donné», a réagi un Florian Simonin conscient que ses gars avaient fait très belle figure, à la fin de la rencontre. Quel discours «Hollywood» a-t-il tenu à la pause? «Caryl (ndlr: Salvi) était dans le vestiaire, c’est lui qui s’est chargé de transmettre son énergie à l’équipe. Moi, j’ai juste dit que l’objectif était de rester en vie».
Photos: Grégory Bohnenstengel
Revenus le couteau entre les dents sur le synthétique de la Maladière, le jeune et solide Zwietnig et ses coéquipiers ont alors fait bien mieux que survivre. Ils ont courageusement donné le change à un FC Coffrane qui avait soudainement perdu de sa superbe et de son assurance. Au point que la supériorité numérique des Vaudruziens est même passée inaperçue en seconde période. «On est revenus sur le terrain gonflés à bloc par l’énergie transmise par Caryl (ndlr: Salvi) qui était présent dans le vestiaire et qui était très affecté», a raconté le capitaine Carsana. C’est du reste ce dernier qui est parvenu à égaliser à la 71e et à plonger dans le doute Coffrane. «On avait dit à nos joueurs de ne pas concéder de fautes sur les côtés parce qu’on savait qu’ils avaient des bons tireurs et des gabarits intéressants dans la surface», a confié l’entraîneur Baldi.
Coffrane a su réagir
«On a concédé l’égalisation alors qu’on n’arrivait pas à profiter de notre supériorité numérique. Mais heureusement, notre équipe doit prendre des claques pour se relever, et au final, elle l’a fait», estimait Marzo. Des propos corroborés par son compère sur le banc vaudruzien: «On a eu la force de réagir de marquer à nouveau en prolongation. Il a fallu en remettre une couche après le 2-2, et on a su le faire.» A l’énergie plus que sur des exploits individuels, Béroche étant lessivé.
«Il manquait pas grand-chose pour passer l’épaule, était même convaincu le coach Simonin, qui dirigeait le FCBG pour la dernière fois. Mais à la fin, les redoublements de courses que nous avons dû effectuer se sont payés, les huit matches disputés en un mois aussi».
Tout s’est joué en prolongations et c’est des pieds de Ramos qu’est venue la solution en toute fin de la première période de temps supplémentaire. Briançon, sur un service du même Ramos a réduit à néant les espoirs des héros bérochaux à la 113e. «Je dois dire merci aux gars. Ils se sont comportés en super-héros cet après-midi, pour ma dernière sur leur banc», conclura Simonin.
Télégramme:
FC Béroche-Gorgier – FC Coffrane 2-4 ap. (2-2; 1-2)
Stade de la Maladière. 926 spectateurs. Arbitre: Ricardo Barbosa.
Buts: 26e Eichenberger 1-0. 34e Oliveira 1-1. 42e Gea 1-2. 71e Carsana 2-2. 104e Ramos 3-4. 113e Briançon 2-4.
Béroche-Gorgier: Abatantuono; Carsana (76e Coletta), Zwietnig, Faga, Eichenberger; Y. Burgat (107e André), Mpanzu, Salvi, K. Burgat; De Jesus (37e Fragnière/107e Medugno), Mabiala (65e Ferrier). Entraîneur: Simonin.
Coffrane: Benaros; Pegoraro, Perrot, Gea, Marin (91e Sarr); Becirovic (62e Ramos), Kebbal, Rodrigues (77e Monnier), Da Silva (87e Bourrier); Oliveira, Briançon. Entraîneur: Baldi.
Avertissements: 64e Briançon et Mabiala. 67e Carsana. 72e Y. Burgat. 111e Bourrier.
Expulsion: 27e Salvi (geste revanchard).
Fil de match:
Coffrane a poussé d’emblée par Oliveira qui n’a pas cadré son envoi. Briançon a eu l’ouverture du score au bout du soulier, mais après avoir éliminé deux adversaires, il croisait trop son envoi. Sur un corner de De Jesus, Faga a pris le meilleur sur son cerbère, mais n’est pas parvenu à cadrer sa tête. A la 26e, Eichenberger a ouvert le score en se montrant le plus prompt après une nouvelle tête de Faga sur un coup franc de Mabiala 1-0. Salvi a été exclu pour un geste d’humeur à la 27e. A la 30e, Kebbal a trop croisé sa tête sur un coup de pied arrêté de Beuchat. A la 33e, c’est Becirovic qui a manqué de précision. Une minute plus tard, Oliveira a trouvé la faille, sur un renvoi du gardien, consécutif à un essai de Kebbal (1-1). Après des essais non cadrés de Becirovic et de Kebbal, Coffrane a pris l’avantage à la 42e par Gea à la retombée d’un corner.
A la reprise, Becirovic a trop croisé sa tête (47e), puis l’arbitre a fait preuve d’une très grande mansuétude, lorsque sur un tir d’Y. Burgat, Mabiala était crocheté dans les 16 m par un adversaire, alors qu’il s’apprêtait à tirer. Sur un coup franc de K. Burgat, Carsana manquait le cadre du chef. A la 71e, le capitaine faisait mouche sur un deuxième ballon, après un coup franc de Ferrier, propulsé vers le goal par Fragnière (2-2).
C’est Béroche qui ouvrait les feux en prolongations, lorsque sur un coup franc de Ferrier, la tête d’Eichenberger était sauvée par Benaros, auteur d’une superbe parade (95e). Coffrane répliquait par une tête de Ramos à 103e. Puis sur une diagonale venue de la gauche, le même Ramos pouvait battre Abatantuono pour le 2-3.
A la 107e, Briançon ratait le cadre, seul au 2e poteau. Il ne manquait néanmoins pas l’aubaine de plier le match à la 113e, sur un service du très remuant Ramos, alors que Béroche évoluait à neuf, Mpanzu se faisant soigner sur la touche. A la 119e Sarr était proche du 5-2, mais se montrait imprécis.