Parmi les curiosités du mercato estival yverdonnois figure le défenseur Sead Hajrovic. A 28 ans, le frère d’Izet a déjà beaucoup bourlingué. Champion du monde M17 avec les Granit Xhaka, Ricardo Rodriguez et autre Haris Seferovic, l’Argovien était le cadet de la sélection helvétique en 2009. Très tôt parti à Arsenal, il n’avait pas réussi à forcer les portes de la Premier League de manière durable.
Après une saison en demi-teinte en 3e division allemande au Viktoria Cologne, le voici désormais à Yverdon où son expérience de la Challenge League devrait peser pour les Verts. On a discuté avec lui, après l’entraînement de mercredi. Interview.
Sead, si on regarde ton parcours, tu as beaucoup bourlingué, Angleterre, Allemagne, Suisse alémanique. Tu a également été champion du monde M17 avec la Suisse et tu as défendu les couleurs de la Bosnie en M21… Pourtant, jusqu’ici tu n’avais pas déposé ton balluchon en Suisse romande… Qu’est-ce qui t’as amené à venir à Yverdon?
Je suis venu ici pour le plaisir de jouer avec des types comme Hugo et Ali (ndlr: Fargues et Kabacalman, deux joueurs présents au moment où on commence l’interview), rit-il. Je connais la Suisse romande, sans y avoir jamais joué certes. Mais pour moi c’est intéressant de venir ici. Comme ça je peux aussi apprendre mieux le français et connaitre la culture romande, qui diffère un peu de celle que l’on a en Suisse alémanique. Le projet d’Yverdon Sport est très intéressant. On a une belle équipe avec de nombreux nouveaux joueurs et je pense qu’on va faire une belle saison, explique-t-il sans complexe, dans un français déjà fluide.
Parlons de l’amalgame entre les anciens, les nouveaux comme toi et les jeunes qui poussent à la porte de la première équipe, quel est ton sentiment depuis que tu es arrivé?
C’est toujours un peu compliqué lorsqu’un effectif est remanié avec de nombreux départs et de nombreuses arrivées. Mais les joueurs qui sont ici sont là pour effectuer une belle saison. Certains gars parlent français, d’autres italien ou allemand, mais le football, c’est une langue internationale et avec les joueurs qui sont là, je pense qu’on a les moyens de créer une belle surprise.
Avec 170 matches à ton actif à ce niveau, on peut dire que tu emmènes avec toi une jolie expérience de la Challenge League, comment peux-tu faire profiter de cela tes coéquipiers moins expérimentés?
On est nouveaux dans cette ligue et nous ne sommes pas les favoris. On n’a pas de craintes à avoir. On peut jouer sans pression. On va aider les joueurs qui n’ont pas l’habitude de cette ligue. A nous, les éléments expérimentés, de les entourer et de leur parler, sur le terrain, dans le vestiaire. S’ils ratent quelque chose, il faudra les motiver au lieu de les accabler. C’est comme ça qu’ils vont progresser.
En-dehors du terrain, comment trouves-tu Yverdon?
C’est une belle ville! Je n’habite pas à Yverdon, mais à Chiètres (ndlr: commune alémanique du canton de Fribourg), parce que ma petite fille ne parle pas le français et va au jardin d’enfants là-bas. Mais j’ai vu notamment le lac, même si actuellement, avec les inondations, c’est un peu compliqué. Yverdon est une belle ville historique. Les gens qui habitent ici sont très sympas. Le stade n’est évidemment pas le plus grand dans lequel j’ai joué, mais le terrain est très très bien quand il ne pleut pas. Mes premières impressions sont très bonnes.
