Néo-promu en Youth League A, l’ASI Audax tentera d’apprivoiser son nouveau championnat le plus rapidement possible et le club neuchâtelois en a largement les moyens, à en croire l’un des ses entraîneurs, Hervé Aka a.
«Naturellement, notre objectif sera le maintien, explique le milieu défensif qui, à 36 ans, reste à disposition de la première équipe, en cas de nécessité. C’est une ligue que nos garçons vont découvrir. Ceci dit, j’ai une entière confiance en mon groupe qui est de qualité. Si on garde le même groupe l’an prochain ou si on enregistre des arrivées de qualité la saison prochaine, on pourra même viser les 2 ou 3 premières places. Mais cette année, l’objectif, c’est le maintien. Et ce maintien passe par la progression des joueurs. Si on arrivait à être deuxièmes sans qu’un ou deux joueurs n’intègrent la première équipe, l’objectif ne sera pas complètement atteint. Ce qui prime chez nous, c’est la formation des gamins.»
Un programme personnalisé
Alors que, comme partout, la préparation a été perturbée par les vacances, Hervé Aka a estime que cette dernière a toutefois été plutôt bonne. «On a dû faire une préparation en deux phases. On a recommencé officiellement le 8 août avec ceux qui sont restés puis ceux qui sont rentrés de vacances nous ont rejoint en cours de route. Avant cela on a fait pas mal de spécifiques avec ceux qui n’étaient pas partis», détaille le Camerounais.
«Avec mon collègue Diogo (ndlr: Zeferino), on avait donné un plan de travail aux garçons et je pense qu’ils l’ont bien suivi puisque physiquement on voit qu’on arrive à tenir. Certes on en a pris 8 contre une très bonne équipe qui fait partie des favoris de la 2e Ligue (ndlr: interview réalisée mardi soir, après le match amical Béroche-Gorgier I – ASI Audax-Friul juniors A (8-0) disputé en 2 x 35’). En plus de la différence d’âge, on est tombés sur une équipe en pleine forme. Mais je suis content des garçons, qui ont respecté nos principes de jeu, témoigné d’une belle cohésion et réalisé les transitions tel que je l’attendais. Ce qui était important pour moi, c’était l’aspect physique, voir si on est capables d’aller chercher les duels et les transitions défensives et offensives. La différence s’est faite au niveau de la maturité. On a fait des erreurs de jeunesse, par exemple sur des ballons que l’on doit dégager mais qu’on essaie de sortir proprement, parce que ce sont nos principes de jeu: jouer au ballon avant tout.», analyse Hervé Aka a.
Placer des jeunes à la «une»
Car à Audax, outre la sempiternelle recherche du beau jeu, la formation constitue la deuxième mamelle du club. «On ne fait pas de mercenariat. On essaie de travailler avec des garçons du crû. Notre rôle avec les A, à Diogo, Paulo (ndlr: Castanho, assistant d’Hervé Aka a et Diogo Zeferino) et moi, c’est de former des jeunes pour qu’éventuellement ils intègrent la première équipe. Il y a une véritable collaboration à ce niveau-là avec les entraîneurs de la première et coach JS Damien Vauthier. On a des gamins qui, de temps en temps, vont s’entraîner avec la première, une fois par semaine, par groupes de deux», précise enthousiaste le Camerounais, qui adhère sans la moindre objection aux ambitions formatrices des locataires de Pierre-à-Bot.
L’avenir nous dira sur la formule mise au point par Audax rencontrera le succès escompté. Car si Audax devrait à n’en pas douter tirer un avantage conséquent des spécificités de son terrain synthétique face à certains de ses concurrents moins techniques, la formation du chef-lieu devra également s’armer pour répondre au défi physique imposé par certains rivaux rompus à l’exercice de la guerre des tranchées sur champs de patates.