Boudry et Fleurier ont partagé l’enjeu 0-0 au terme d’un match terne balayé par la pluie et le vent, vendredi aux Buchilles.
Après avoir dû patienter une demi-heure en raison d’un éclairage récalcitrant (le match a débuté à 20h59 au lieu de 20h30), la maigre chambrée qui avait décidé d’assister à ce match placé sous le signe de la lutte contre la relégation n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la pupille. Entre des visiteurs qui n’ont absolument rien proposé offensivement et une formation locale en panne d’idées, la rencontre a été une véritable purge à suivre. Au final, Fleurier, qui était essentiellement venu pour ne pas perdre, a réussi son coup. Quant à Boudry, qui restait sur une jolie série positive de deux victoires, il peut se mordre les doigts de ne pas avoir empoché la totalité de l’enjeu.
«On a un peu perdu notre jeu. On s’est montrés incapables de jouer simple et de se procurer des bonnes occasions. Les deux matches précédents, on était parvenu à concrétiser nos occasions, cela n’a pas été le cas aujourd’hui. Il y avait sans doute un peu de fatigue du match de mardi, mais on doit être capables de faire abstraction de tout cela. On a abusé de longs ballons avant d’enfin commencer à jouer dans les pieds, mais c’était trop tard», a reconnu, lucide, Daniel Bühler.
Si seulement Moreira avait marqué d’entrée…
L’adage est connu, avec de si et des la, on fait de la musique… N’empêche que, une question reste incontournable: que serait-il advenu de cette rencontre, si la frappe de Moreira à la 6e n’avait pas fini sur le poteau extérieur droit de Faivre mais au contraire au fond des filets fleurisans? Les spectateurs présents n’auraient à coup sûr pas passer leur temps à bailler aux corneilles 95 minutes durant. Fleurier aurait dû se découvrir et tenter quelque chose, offrant davantage d’espaces à Boudry. Malheureusement pour le spectacle (et pour les Boudrysans), l’envoi a percuté le cadre avant de filer en touche.
Photos: Grégory Bohnenstengel
La partie a dès lors ressemblé à une opposition bloc contre bloc entre un Boudry qui n’y arrivait pas et un Fleurier qui ne voulait ni ne pouvait faire autre chose qu’empêcher les locaux de se déployer sur un synthétique détrempé où les appuis étaient forcément aléatoires. Lors d’une première période cauchemardesque, on notera ainsi encore une tête de Moreira, déviée en corner à la 42e. Et c’est tout!
Pellaton manque le k.-o.
Après la pause, Moreira, encore lui, a forcé Faivre à la parade à la 69e, puis dix minutes plus tard, Coelho, pourtant plein axe, a trop enlevé sa frappe. Après une série de corners plus mal tirés les uns que les autres par Boudry, Pellaton a eu une occasion en or d’offrir in extremis les trois points aux locaux. Las pour lui, sur un centre de Cattin, la tête du transfuge de Saint-Imier a été trop croisée (92e). Deux minutes tard, le centre-avant frappait encore au-dessus. Le train était passé pour Boudry, qui peut clairement être déçu de ne pas avoir réussi à prendre le large face à un adversaire qui s’est avéré incapable de porter le danger dans le camp opposé.
Après ses deux succès de rang, Boudry s’était-il mis trop de pression avec l’occasion qui lui était proposée de distancer un adversaire direct contre la relégation et de, pourquoi pas, impliquer d’autres formations dans cette lutte? Le coach de Boudry n’est pas de cet avis, il pense plutôt que la physionomie de la rencontre a sans doute déstabilisé ses hommes: «On était supérieurs dans le jeu. On n’en a pas l’habitude. Ces derniers temps, on était plutôt une équipe qui devait défendre avant de partir en contre. Là, on a eu le monopole du ballon. Cela nous a surpris et on n’a pas su quoi en faire».
Déçu du résultat, Daniel Bühler a toutefois voulu rester positif: «Lors du premier tour, on a fait cinq points, là on en est à sept en trois matches… La série est positive et l’état d’esprit excellent, on va continuer à travailler».
FC Boudry – FC Fleurier 0-0
Stade des Buchilles. 40 spectateurs. Arbitre: Mme Mauricio.
Boudry: S. Mivelle; Macedo (70e Chow), T. Bühler, De Matos, Garcia; Syla, Coelho, Moreira (86e Lambelet); Marques Figueira (46e J. Mivelle), Pellaton, Schopfer (60e Cattin). Entraîneur. D. Bühler.
Fleurier: Faivre; Ciurleo, Rodriguez, Dreyer, S. Lebet (90e Teixeira); Michel; Divernois (46e Dallenbach), De Sousa, Gonçalves, Gaier (46e Khalili, 80e Saadun); D. Lebet. Entraîneur: Jaquet.
Avertissements: 4e S. Lebet, 33e De Matos, 60e Michel (tous jeu dur). 6e Moreira tire sur le poteau.
