Audax a infligé à Béroche-Gorgier sa deuxième défaite en championnat de la saison, samedi à Neuchâtel. Les pensionnaires de Pierre-à-Bot ont battu 3-2 les Bérochaux au terme d’une véritable guerre des tranchées.
Les parties entre Audax et Béroche-Gorgier sont toujours à couteaux tirés. La rencontre de samedi n’a pas fait exception à la règle. Audax a fini par tirer les marrons du feu au terme d’un match haché, virile et émaillé de nombreux accrochages.
«Errare humanum est (l’erreur est humaine)», disaient les philosophes romains. Cette bonne vieille sentence a été au goût du jour, samedi à Pierre-à-Bot. Ainsi, Di Nardo a effectué une passe en retrait douteuse, dès la 8e minute et trompé son propre gardien. Le match était lancé et Béroche, tout heureux de l’aubaine, avait alors le vent en poupe. «On n’était pas présents dans les duels, on était physiquement en dessous, pas réveillés», analysera Sébastien Grossin au terme de la partie, estimant que l’autogoal a peut-être eu un effet bienfaisant pour son équipe, qui, après avoir été dominée 25 minutes durant, s’est enfin ressaisie.
Alors qu’Eichenberger s’était sacrifié sur une lourde frappe de Freitas à la 16e, c’est Béroche qui aurait dû doubler sa mise à la 24e, lorsque K. Burgat a trouvé Liambi dans la box. Las pour les visiteurs, la frappe de l’ailier a pris la direction des étoiles. On ne le savait pas encore, mais ce manque de précision allait peser lourd dans la balance lors de l’addition finale. Car, au lieu de mener 0-2, la formation bérochale allait tantôt sentir le vent du boulet.
Le triplé de Castella
Le changement de dispositif avec l’entrée de Lacreuse pour Bagaric à la 30e, a rapidement fait son effet pour Audax. Ainsi, le nouvel entré s’est joué de deux Bérochaux pour servir parfaitement Castella à la 33e pour l’égalisation. Dès lors on a assisté à un autre match. Disposé en 4-4-2, Audax a considérablement dérangé un FCBG qui abusait des longs ballons sans trouver la solution. A la 38e Mpanzu a pu y croire, mais Titone s’est parfaitement détendu pour préserver la parité.
Photos: Jules Ramelet.
Au retour du thé, c’est Audax qui s’est montré le plus entreprenant. Alors que les duels continuaient d’être durs et que les acteurs flirtaient de plus en plus avec la légalité, Freitas a débordé sur la gauche, suite à une mauvaise appréciation de Rodrigues (errare humanum est) et centré pour Castella absolument seul au deuxième poteau: 2-1 à la 51e.
Des coups, du cinéma, des cartons et une fusée
Lacreuse aurait pu classer l’affaire cinq minutes plus tard, mais l’attaquant local a trouvé un Abatantuono bien à son affaire pour l’occasion. Sur un bon centre de Castella, Caetano a, à son tour, manqué de précision à la 63e et visé le ciel. Ces deux alertes et le fait d’être menés au score ont poussé le duo Marques-Tortella a modifié son alignement avec l’introduction d’un nouvel attaquant, Duvanel.
Alors que le match connaissait un nombre incroyable d’arrêts de jeu, tantôt pour des fautes flagrantes souvent commises par les Bérochaux, tantôt pour d’insupportables numéros de comédie de la part des Audaxiens, l’élégant K. Burgat a rallumé la lumière pour les visiteurs à la 76e. Sur un corner de Fonseca, l’ailier a envoyé une mine depuis l’entrée des 16 m. Son envoi a tapé le dessous de la latte, puis le dos de Titone avant de faire trembler le filet.
Alors que l’arbitre distribuait, à juste titre, des cartons à tour de bras et que les esprits n’en finissaient pas de s’échauffer, une erreur de Zwietnig (errare humanum est) s’avérait fatale pour les visiteurs. Lacreuse profitait de la bévue de son adversaire direct pour offrir un nouveau caviar à Castella qui punissait les Bérochaux pour la troisième fois de l’après-midi à la 87e. Un pétard mouillé de De Jesus à la 93e permettait encore à Titone de faire chauffer ses gants, sans trop devoir s’employer toutefois. La messe était dite. Et pour la deuxième fois de la saison après le quart de finale de Coupe neuchâteloise, les Bérochaux devaient quitter Pierre-à-Bot la tête basse.
«Un vrai match d’hommes»
«Audax est une belle équipe, reconnaissait Michele Marques à l’issue de la rencontre. Tout s’est joué sur des détails, et on ne méritait pas de perdre. C’était un vrai match d’hommes, mais on n’a pas su concrétiser nos 1 contre 1 et au final, on l’a payé cher face à ce bel adversaire.»
«Nos trois buts n’ont pas été le fruit du hasard, a jugé Sébastien Grossin au terme du match. Je suis content de la réaction de mon équipe après son entame de partie manquée. Nous n’avons pas volé notre victoire, même si Béroche ne méritait peut-être pas de perdre.»
ASI Audax – FC. Béroche-Gorgier 3-2 (1-1)
Pierre-à-Bot. 80 spectateurs. Arbitre: M. Gonzalez.
Buts: 8e Di Nardo (autogoal) 0-1. 33e Castella 1-1. 51e Castella 2-1. 73e K. Burgat 2-2. 87e Castella 3-2.
Audax: Titone; Rollier, Noseda, Brügger, Huguenin (70e Guarnieri); Di Nardo, Freitas; Castella (95e Malonga), Caetano, Bagaric (30e Lacreuse); L. Suriano (87e Fontes). Entraîneurs: S. Grossin et M. Suriano
Béroche-Gorgier: Abatantuono; Eichenberger, Faga, Zwietnig, Carsana (75e G. Ferrier); Rodrigues (64e Duvanel), Cavalli (85e Salvi); Liambi, Mpanzu, Y. Burgat; De Jesus. Entraîneurs: M. Marques et G. Tortella.
Avertissements: 5e Di Nardo et Rodrigues, 71e Guarnieri, 74e Cavalli, 79e Noseda, 85e Titone, 92e Fontes, 93e De Jesus, 94e Brügger, 97e Salvi.