En s’imposant à Marin, samedi en fin d’après-midi (1-2), Béroche-Gorgier s’est donné les moyens de croire encore au titre. Pourtant, tout ne fut pas facile pour le dauphin de Saint-Imier. En bousculant sérieusement son adversaire en première période, Marin aurait mérité un meilleur sort.
«La première place? On doit y croire! Pour tout ce qu’on a fait depuis le début de la saison. Les points, Saint-Imier devra aller les chercher!» Par ces mots, Maxime Eichenberger a résumé l’état d’esprit qui anime l’effectif de Béroche-Gorgier. La motivation reste là, malgré les six points d’écart avec les Jurassiens bernois, à cinq journées de la fin. D’autant que les deux adversaires doivent s’affronter en match en retard le mercredi 18 mai, au bord du lac.
Samedi, en fin d’après-midi, à La Tène, les Bérochaux ont dû s’arracher pour garder le droit de rêver. La faute à qui? A un Marin accrocheur, volontaire, dangereux. Qui a «secoué» Kris Abatantuono, après moins de deux minutes, sur un tir puissant d’Alessandro Fiorucci. Qui a remis ça à la 20e, quand le tir brossé à ras de terre de Francisco Rocha a rebondi sur le poteau.
Bien que bousculé, Béroche-Gorgier n’est quand même pas resté les bras croisés. A la 24e, il a fallu une magnifique détente de Nathan Egli pour superbement dévier une très belle frappe de Kevin De Jesus. Marin, de son côté, a continué sur son rythme, soutenu. Deux minutes plus tard, sur un coup franc de Zvonimir Kurt, Abatantuono n’a pu se saisir du ballon, Gino Prada surgissant pour ouvrir le score. Dans la foulée, un tir de Fitim Memeti a semé la pagaille dans l’arrière-garde bérochale, Loël Zwietnig dégageant la balle devant sa ligne de but.
Photos: Grégory Bohnenstengel.
«On peut se sentir frustré», surtout par rapport à la première mi-temps», avouait le capitaine marinois, Luc Robert. «On sait que souvent, ça se joue sur des détails. On était bien dans le match, on aurait pu mener 2-0 à la pause! Hélas, on encaisse un but juste avant la mi-temps et un juste après la reprise…»
Sur deux inattentions défensives en plus. Une mauvaise relance à la 41e, qui a vu les Bérochaux filer vers le but d’Egli en supériorité numérique, Yoann Burgat ajustant le portier d’un tir parfaitement croisé. A la 56e ensuite quand, sur un coup franc, Maxime Eichenberger s’est retrouvé étrangement seul près des cinq mètres pour donner l’avantage à ses couleurs. «En première période, Marin nous a posé pas mal de problèmes, notamment sur le plan tactique», confiait le buteur. «Nous sommes bien revenus, nous étions bien mieux dans la partie en deuxième mi-temps.»
Un peu perturbés par le fait de se retrouver menés au score, les hommes de Julien Mallet ont dû cravacher pour rester dans le match. Car Béroche-Gorgier n’est pas du genre à lâcher son os quand il le tient fermement. Du coup, les espaces se sont resserrés et les occasions raréfiées. A part un but refusé pour hors-jeu dans les arrêts de jeu, plus rien de saignant n’était à signaler. «C’était important pour nous de gagner, car nous voulions oublier nos deux dernières défaites», lâchait, dans un sourire, Maxime Eichenberger.
Télégramme:
Marin – Béroche-Gorgier 1-2 (1-1)
La Tène: 100 spectateurs.
Arbitre: Chady Founine.
Buts: 26e Prada 1-0, 41e Burgat 1-1, 56e Eichenberger 1-2.
Marin: Egli; Roty (80e Basilis), Salah, Moulin, Robert; Dylan Hirschi (46e Fabien Hirschi), Prada, Kurt, Rocha (60e Gavillet); Fiorucci (67e Schneider), Memeti (72e Legaz). Entraîneur: Julien Mallet.
Béroche-Gorgier: Abatantuono; Eichenberger, Zwietnig, Loïc Ferrier, Carsana (58e Ferreira); Yoann Burgat, Mpanzu (81e Gaël Ferrier), Rodrigues, Cossa (53e Liambi); De Jesus, Duvanel (67e Salvi). Entraîneurs: Michele Marques et Gian Tortella.
Notes: Avertissements: 1ère Carsana (antijeu), 33e Duvanel (jeu dur), 37e Moulin (jeu dur), 50e Cossa (jeu dur), 56e Rocha (antijeu), 73e Gavillet (jeu dur). 20e, tir de Rocha sur le poteau. Corners: 3-5 (2-2).
Quatre équipes luttent pour ne pas accompagner Bevaix en troisième ligue
Englué à la dernière place, avec un point, Bevaix est condamné à retourner illico en troisième ligue. Même si Bôle (septième, 18 matches 26 points) est encore mathématiquement concerné par la relégation, il ne va pas accompagner les joueurs des Murdines. La deuxième place de relégué concernera Coffrane II (8e, 18/21), Colombier (9e, 18/18), Boudry (10e, 18/16) et Fleurier (11e, 18/15). Et deux d’entre eux, Coffrane II et Boudry, se retrouveront dimanche, au Val-de-Ruz. Le même jour, Colombier entreprendra le court déplacement de Bôle. Le dernier larron, Fleurier, sera à Bevaix vendredi.
Auteur d’un second tour canon, Audax-Friul, vainqueur à Saint-Blaise, occupe seul la troisième marche du podium. Si elle est encore dans le coup d’un point de vue comptable, la formation de Sébastien Grossin ne devrait pas décrocher le titre, surtout que les deux premiers, Saint-Imier et Béroche-Gorgier, disputeront leur match en retard le 18 mai. Le leader se déplacera d’abord à Saint-Blaise, dimanche, son dauphin recevra Le Locle, vendredi. Enfin, samedi, Audax-Friul accueillera Marin à Pierre-à-Bot.