Après une saison tourmentée lors de laquelle les ambitions légitimes d’un groupe bâti pour jouer les premiers rôles se sont rapidement évaporées, le FC Bôle a procédé à de gros travaux de rénovation. Des changements ont eu lieu au sein du comité et le contingent de la première équipe a été passablement renouvelé.
L’exercice 2021-22 n’est pas passé comme l’eau sur les plumes d’un canard à Champ Rond. Après un début de saison indigne des ambitions du club, David Anker et Moustapha Sylla avaient remplacé Cédric De Souza sur le banc, sans permettre aux Bôlois de retrouver les sommets du classement. Une érosion des cadres de l’équipe s’était déjà amorcée à l’intersaison, elle s’est poursuivie cet été. En coulisse, il a longuement été question d’une fusion avec United Milvignes, mais un noyau de clubistes est monté au front. «L’ancien comité voulait cette fusion, mais nous, les clubistes, on s’y est opposés. On ne voulait pas que le nom du FC Bôle tombe aux oubliettes», précise David Anker, figure emblématique du club. Pour autant, les deux clubs presque voisins ont mis sur pied une collaboration au niveau juniors, laquelle fonctionnera des plus jeunes classes aux juniors C.
Un grand brassage et du sang neuf
Après les remous, place à la reconstruction. «C’est un grand renouveau, à la 1re, mais aussi à la ‘2’. Il y a une nouvelle dynamique et cela a provoqué beaucoup de brassage. On a perdu de cinq à sept joueurs, dont cinq ou six étaient des titulaires. J’espère toujours que Marc Nicati reviendra sur sa décision de raccrocher les crampons… Et pour ne rien arranger, Maxime Amey et Brayan Huguenin seront indisponibles pour le premier tour», détaille David Anker. Pour compenser ce flot de départs et l’absence des convalescents, Bôle a joué à fond la carte jeunesse: «On a enregistré onze arrivées, dont trois joueurs d’expérience et de six à huit juniors».
«Notre projet est sincère et correspond à l’esprit du club. Il n’y aura pas de prime de match et tout le monde paiera sa cotisation», avertit l’entraîneur emblématique de Champ Rond, qui se réjouit de pouvoir tabler sur des clubistes d’expérience et des jeunes en accord avec des valeurs dépoussiérées. Au niveau des ambitions, les «vert et blanc» n’entendent pas dégoûter la concurrence. «Une douzaine de nos joueurs sont âgés de 17 à 22 ans, on a peut-être l’effectif le plus jeune de la ligue. On a envie d’être très ambitieux, de se battre, mais lors du premier tour, il s’agira surtout de grappiller des points et de déranger autant que possible nos adversaires. Il s’agira aussi et surtout de trouver les automatismes en privilégiant le plaisir et le beau jeu».
Avec le retour des vieux lions Amey et Huguenin, le FCB devrait logiquement placer la barre plus haut au printemps prochain. Figure du foot des talus du canton, le FC Bôle a traversé l’orage et est bel et bien vivant, prêt à vendre chèrement sa peau!