Ali Kokollari n’est plus l’entraîneur du FC Marin-Sports. Il a été remplacé mercredi par José Fraga, un ancien de la maison.
Le couperet est tombé. Après cinq défaites en autant de matches, le directoire de la lanterne rouge de 2e Ligue neuchâteloise a dû se rendre à l’évidence: le message d’Ali Kokollari ne passait plus vraiment auprès de ses hommes. «Je pense toujours que c’est un super entraîneur. Mais ça ne «matchait» plus avec l’équipe. Les entraînements étaient trop longs, du coup les gars avaient de la peine à venir. Ce sont des amateurs, or il leur parlait souvent en leur disant «chez les pros, c’est comme ci, c’est comme ça», l’ambiance d’équipe a baissé. Il fallait faire quelque chose», a résumé le président Christophe Vuilliomenet.
Déjà pressenti l’hiver dernier pour succéder à Julien Mallet, José Fraga tentera de ramener de l’envie et de la passion dans le vestiaire de la première. «C’est un rassembleur, on verra bien si la mayonnaise prendra avec lui.» Celui qui a entraîné la «deux» par le passé n’aura pas la tâche facile. «On s’est fait avoir par des joueurs qui n’ont pas tenu leurs promesses de s’engager avec nous cet été. L’un d’eux ne s’est même pas présenté au rendez-vous final, sans nous avertir. Alors que de plus en plus de clubs paient les joueurs, même en 3e ligue, on s’est retrouvés en panne d’effectif. Chez nous, il n’y a pas d’argent à gagner. Or Ali Kokollari connaissait beaucoup d’éléments qui avaient joué en 1re Ligue et qui avaient l’habitude de toucher quelque chose. Peut-être que José Fraga arrivera à convaincre des gens de nous rejoindre, à nos conditions.»
Comme la saison dernière, la révolution de palais à la Tène a eu lieu après une défaite face à Bôle. «C’est un pur hasard. D’autant plus que notre équipe a réalisé un bon match à Champ-Rond, samedi. Elle a craqué sur une grosse erreur individuelle. Cette défaite est symptomatique de la crise que l’on traversait. Notre fond de jeu n’était pas mauvais. Je le répète, je reste convaincu qu’Ali Kokollari est un super entraîneur et que les jeunes qui étaient prêts à bosser ont énormément progressé grâce à lui.»
Dès ce jeudi soir face à Coffrane II, c’est désormais à José Fraga de tirer le meilleur profit du travail accompli par son prédécesseur, tout en créant une nouvelle ambiance. Après le claquage de porte de Pascal Vallat, peu avant la fin de la saison 2021-2022, la démission de Julien Mallet l’automne dernier et maintenant le licenciement d’Ali Kokollari, Marin a un urgent besoin de stabilité sur son banc. A José Fraga d’amorcer le mouvement.
