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2e Ligue NE

Bôle, Béroche-Gorgier, Saint-Blaise et Audax-Friul n’ont pas perdu espoir de rattraper Bosna

Saint-Blaise et Béroche-Gorgier vont tout faire pour déloger Bosna de son fauteuil de leader. Photo: Marc Fragnière

A l’issue du premier tour de ce championnat de deuxième ligue, il règne une certaine logique. On retrouve ceux qu’on attendait dans la première moitié du classement. Si Bosna mène le bal avec un total respectable de 29 points, Bôle, Béroche-Gorgier, Saint-Blaise et Audax-Friul s’accrochent, comme l’expliquent leurs entraîneurs dans la première partie de notre bilan.

Bôle (2e, 11 matches, 25 points)

L’équipe de Champ-Rond a affiché une belle solidité lors de ce premier tour, bouclé au deuxième rang, à quatre longueurs de Bosna. Et si leader est intraitable en déplacement (cinq victoires en cinq matches, 17 buts marqués), les hommes de Bruno Rupil le sont à domicile, avec un six sur six (17-3 au nombre de buts). «Je suis satisfait du point de vue comptable, en sachant que nous sommes invaincus chez nous», explique le coach. «Ce sont des choses importantes pour l’équipe.»

Si Bôle cartonne offensivement (26 buts et quatrième attaque, derrière Bosna, Coffrane II et Cortaillod), c’est en partie grâce à l’efficacité d’Alan Meyer (troisième au classement, avec neuf buts et… sept avertissements). Mais Bôle, c’est aussi la meilleure défense de deuxième ligue, avec dix buts encaissés. «Nous avons la qualité pour nous créer des occasions. Surtout, nous arrivions à bien déséquilibrer l’adversaire pour amener le danger devant son but», relance Bruno Rupil. «Je suis aussi très satisfait du point de vue défensif. Je parle évidemment de tous les joueurs. Avec le staff, nous avons pu mettre en place une mentalité ainsi que des principes. Nous savons «gérer» les moments difficiles et faire en sorte que les gars se battent ensemble dans les moments clés.»

«Je suis aussi très satisfait du point de vue défensif. Je parle évidemment de tous les joueurs. Nous savons «gérer» les moments difficiles.»

Bruno Rupil, Bôle

Le Vallonnier est bien conscient qu’«il faudra travailler dur à la reprise, pour renouveler les performances tout en sachant que les adversaires voudront «taper» Bôle! La pression change de camp, on doit assumer notre rôle et faire en sorte de viser le plus haut possible, de tout donner afin d’éviter d’avoir des regrets».

A propos de regret, justement, Bruno Rupil – qui se dit «privilégié» d’entraîner son groupe dans un bon club, dont le vert lui rappelle son aventure au FC Serrières – en a un. «Le bémol, évidemment, est le match de Coupe neuchâteloise, où nous n’avons pas réussi à mettre l’exigence nécessaire. Il faut aussi féliciter Boudry, bien sûr!»

Bôle et Alan Meyer (à droite) sont les actuels dauphins de Bosna. Crédit: François Treuthardt.

Béroche-Gorgier (3e, 11/23)

L’équipe qui évolue au Bord du Lac, à Saint-Aubin, a connu un «changement générationnel à l’intersaison», avec l’arrivée de pas mal de jeunes joueurs. Force est de constater qu’elle a bien digéré ce changement. Elle occupe la troisième marche du podium et, à l’instar de Bôle, a aussi montré un visage solide (21 buts marqués – dont six pour Kevin De Jesus –, douze encaissés). «Au cours du premier tour, l’équipe a affiché des résultats satisfaisants (c’est une des deux seules, avec Cortaillod, à avoir accroché Bosna sur son terrain, ndlr), malgré un important renouvellement de l’effectif cet été», confirme l’entraîneur et président, Michele Marques. 

L’effectif, justement, est compact, avec 22 joueurs (tout comme Bôle) qui ont foulé les pelouses au premier tour. Avec quatre Burgat, dont deux gardiens. «L’intégration de nombreux jeunes joueurs a été un aspect positif, ce qui nous permet de préserver une identité locale essentielle», relance Michele Marques.

«L’intégration de nombreux jeunes joueurs a été un aspect positif, ce qui nous permet de préserver une identité locale essentielle.»

Michele Marques, Béroche-Gorgier

Connaissant l’état d’esprit du club, Béroche-Gorgier ne va pas se reposer sur ses lauriers. «Des opportunités d’amélioration ont été identifiées», reprend le coach. «Notamment dans la gestion de certains matches, qui auraient pu se traduire par deux ou trois points supplémentaires.» Nul doute que l’équipe va se préparer à bloc durant l’hiver, afin d’affronter «les prochains défis», pour reprendre le terme de Michele Marques.

Kevin Fonseca (à g.) et Béroche ont terminé le premier tour sur le podium. Crédit: Hervé Nicolet.

Saint-Blaise (4e, 11/22)

Auteur du doublé la saison dernière, Saint-Blaise allait être attendu au tournant par ses adversaires. D’autant qu’il a lancé sa saison contre… le FC Bâle. «Nous avons connu un premier tour un petit peu compliqué par rapport à nos attentes», confirme José Saiz. «Notre préparation a été très raccourcie par rapport à ces matches de finale qu’on a dû jouer à la fin de la saison passée. Et puis il y a ce match de Coupe de Suisse contre Bâle, qui était un peu l’apothéose. Il y a eu une décompression, presque involontaire, humaine de tous mes joueurs, à laquelle je m’attendais un peu.»

Pourtant, son équipe avait bien commencé, avec quatre victoires, dont une par forfait contre Le Locle, qui avait pourtant gagné aux Fourches. Mais elle a semblé un peu tirer la langue par moments. «Mes joueurs, physiquement, étaient un peu moins bien», relance José Saiz. «On a eu quelques blessures, rien de grave, mais à tour de rôle presque tout du long, ce qui m’a empêché d’avoir tout mon effectif à disposition. C’est donc ce qui a donné ce premier tour un peu en dents de scie.»

«Ce match de Coupe de Suisse contre Bâle était un peu l’apothéose. Il y a eu une décompression, presque involontaire, humaine de tous mes joueurs, à laquelle je m’attendais un peu.»

José Saiz, Saint-Blaise

Reste que Saint-Blaise «est quand même dans le bon peloton, en haut, avec les grosses équipes que sont Bôle ou Béroche. Bon, il y a évidemment Bosna, qui est un peu plus haut». Et José Saiz va voir si le leader arrive à tenir la cadence, car «il est sur un rythme vraiment impressionnant».

En serrant un peu la vis au niveau défensif (seize buts encaissés) et en maintenant le cap offensif (24 buts marqués, dont cinq pour Miguel Angel Alba), Saint-Blaise devrait rester dur à jouer. «En tenant compte de tout ça et des autres équipes qui se sont bien renforcées, je crois qu’on est dans le bon wagon», conclut José Saiz. «Avec une bonne préparation hivernale, j’ai bon espoir pour ce deuxième tour, pour qu’on affiche un meilleur visage et qu’on soit plus régulier.»

Nolan Toitot (à dr.) et Saint-Blaise. Crédit: Grégory Bohnenstengel.
Nolan Toitot (à dr.) et Saint-Blaise se sont accrochés durant l’automne. Crédit: Grégory Bohnenstengel.

Audax-Friul (6e, 11/18)

Avant le premier tour, le duo d’entraîneurs d’Audax-Friul était curieux de voir comment le deuxième départ à la retraite de Nicola Noseda allait être digéré, sur et en dehors du terrain. Force est de constater que Clovis Anzite-Touadere est à l’aise dans le costume. Il a disputé dix rencontres, toutes en intégralité. En plus, il est co-meilleur buteur avec Pietro Di Nardo (trois goals).

«Nous préparons aussi l’arrivée de jeunes», expliquait Mario Suriano après le dernier match de la première phase. «Ce soir, contre Cortaillod, il y avait trois juniors A. Il faut être patient, il y a de bonnes choses sur lesquelles s’appuyer. Après, la pause va nous faire le plus grand bien, avec une vraie préparation.»

Si le pilier de la défense est co-meilleur réalisateur, cela veut dire que Mikaël Castella, roi des buteurs en 2022-2023, avec 17 goals, a longtemps été réduit au silence par les blessures (il n’a disputé que quatre rencontres, dont une en entier). «Il retrouve du rythme, des sensations», explique Mario Suriano. «C’est juste dommage pour lui que la compétition se soit arrêtée maintenant!» Contre Cortaillod, Mikaël Castella a clos le score (4-2) et ouvert son compte au bout des arrêts de jeu, à la 96e minute.

«On doit s’améliorer sur l’aspect défensif, on a pris trop de goals sur ce premier tour.»

Mario Suriano, Audax-Friul

Au niveau offensif, Audax-Friul (septième attaque) a marqué 23 buts, par 13 joueurs différents. «L’important, c’est de marquer des buts. Si le centre-avant crée des espaces et que cela profite à un milieu pour marquer, ça va très bien», glisse Mario Suriano. «Les statistiques personnelles nous intéressent peu, contrairement aux stats globales…»

Sur quoi Sébastien Grossin et lui vont insister cet hiver? «On doit s’améliorer sur l’aspect défensif, on a pris trop de goals (dix-sept, soit la cinquième défense, ndlr) sur ce premier tour. Et cela ne concerne pas uniquement notre défense, mais tout notre système défensif. Nous devrons gommer les erreurs individuelles en restant concentrés durant 95 minutes! Deux goals marqués par match, c’est positif, la statistique de 1,5 goal reçu par match est à changer dès la reprise.»

Zvonimir Kurt (à g.) et Audax devront s’améliorer en défense pour remonter au classement. Crédit: François Treuthardt.

Dans la deuxième partie du bilan, nous retrouverons Cortaillod, Hauterive et Marin.

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