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Challenge League

Un Xamax en rodage, mais bien armé, qui tentera de jouer les tout premiers rôles

Roland Ndongo (de dos, à g.) est l'un des nombreux joueurs arrivés à Xamax, lors du mercato estival. Crédit : Samuel Hofmann

Après un mercato agité et cinq rencontres amicales, Neuchâtel Xamax FCS a terminé sa préparation estivale et retrouvera la compétition ce vendredi 19h30 contre le SLO. Résumé du début d’été à la Maladière.

Au sortir d’une saison positive dans laquelle Xamax a terminé 3e ex-aequo en réalisant une solide série d’invincibilité sur les dernières journées, la perspective de la saison suivante avait paradoxalement de quoi laisser perplexe tant les éléments de cette réussite – notamment sur le secteur offensif – n’avaient pas été reconduits. Une absence de continuité (seuls 9 des 55 buts de la saison dernière ont été inscrits par des joueurs encore au club) qui promettait une véritable avalanche d’arrivées si Xamax entendait rester compétitif en Challenge League.

Une campagne de transferts mouvementée

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette période estivale n’a effectivement pas été de tout repos pour les dirigeants «rouge et noir» qui ont enregistré treize arrivées. Un total auquel on peut ajouter l’intégration du jeune Marouane Calame (M19), qui devrait en principe jouer un rôle lors de cet exercice 24/25. La tendance qui s’est dégagée de cette fenêtre des transferts est la volonté d’attiré un certain nombre de «valeurs sûres», c’est-à-dire des joueurs ayant déjà performé dans cette division et possédant un certain nombre de matchs en Swiss Football League (les Koro Koné, Lavdrim Hajrulahu, Michael Gonçalves, etc). Des renforts d’expérience couplés à des joueurs prometteurs, cherchant à faire leurs preuves dans cette catégorie à l’image de Touati, Furrer ou Omeragic. Seul Paschal Onyekachi, mis à l’essai durant quatre matchs avant de signer en provenance du Nigeria, est un joueur n’ayant jamais connu la Challenge League. En se formant un contingent composé d’expérience et d’éléments d’avenir, le mercato de Xamax peut être qualifié d’ambitieux… à condition que la mayonnaise prenne. C’est tout l’enjeu de cette préparation pour Uli Forte qui expliquait, avant même de parler de jeu, devoir créer un véritable groupe qui puisse vivre et progresser ensemble.

Une animation offensive à développer

Si l’effectif xamaxien a conservé une certaine colonne vertébrale au milieu et en défense (certes toute relative puisque trois arrières latéraux ont rejoint les rangs «rouge et noir»), la quasi intégralité de l’attaque est arrivée cet été. Inutile de préciser que l’animation offensive a été le principal chantier de ces matches amicaux. Dans ce registre, le maître mot trouvé par l’entraîneur xamaxien semble être la polyvalence. C’est du moins avec des remarques similaires que s’est exprimé Uli Forte au sujet de certains joueurs testés à différentes positions – comme Roland Ndongo (second attaquant et ailier droit), Hussayn Touati (ailier gauche et milieu offensif), Samir Ramizi (milieu axial et ailier gauche), Paschal Onyekachi (second attaquant et ailier droit) – disant qu’ils étaient capables d’évoluer à plusieurs postes. Une polyvalence qui a permis au Zurichois de se baser sur deux systèmes: le 4-4-2 et le 4-2-3-1. Reste que si une certaine diversité tactique apportée par des profils bons à plusieurs endroits du terrain sera la bienvenue – au moment où les aléas ou l’adversaire l’obligeront – pour réaliser des adaptations en cours de route, trouver les configurations optimisant au mieux les qualités de chacun sera un enjeu majeur, quitte à avoir un système moins souple que souhaité une fois la «bonne formule» identifiée. Cette malléabilité que semble voir Uli Forte en bon nombre de ses joueurs offensifs a, en tout cas, le mérite d’installer une concurrence dans un secteur qui en manquait cruellement la saison dernière, les joueurs en moins bonne forme n’étant pas nécessairement en danger de perdre leur place au profit d’un remplaçant réalisant de meilleures performances.

Pour développer sa jouerie, l’équipe s’est mise dans des situations bien différentes lors de ses cinq matchs amicaux: deux rencontres où elle a dû faire le jeu face à des adversaires de Promotion League (FC Bulle et SR Delémont), et trois parties contre des équipes à des niveaux différents en Super League (BSC Young Boys, FC Sion, FC Lausanne-Sport). Lors de ses deux matches face aux équipes de troisième division, qui ont eu lieu dans une phase encore relativement éloignée de la reprise, ce Xamax version 24/25 a monté qu’il lui fallait encore du temps avant de pleinement assimiler la façon dont il souhaite se servir du ballon. Tout en mettant déjà en place une idée probablement centrale dans le comportement qu’il devra adopter sans ballon, avec un bloc haut et un pressing efficace à la perte pour le récupérer. C’est ce que confirmait Uli Forte après la rencontre contre Delémont: «C’est ce qu’on veut faire, d’autant plus à la Maladière où nous voulons devenir une vraie force. Lorsqu’on perd le ballon, on veut le récupérer tout de suite. C’est notre philosophie.» Entre ces deux parties, l’équipe s’est largement inclinée contre le champion de Super League dans un match aux enseignements limités étant donné l’écart de niveau.

L’intensité est réellement montée d’un cran pour la dernière ligne droite de la préparation, avec les parties face à Sion et au LS. Au Bouveret, Neuchâtel Xamax a produit son test le plus abouti en affrontant le néo-promu de Super League. En poursuivant dans son idée de jouer haut et agressif à la perte, mais surtout en montrant une capacité à être à l’aise avec le ballon, avec des circuits de passes qui fonctionnaient, du jeu en une touche par moment et une bonne attaque des espaces sur les côtés notamment grâce à la vitesse de Paschal Onyekachi, qui a signé le lendemain de cette rencontre. Quelques jours plus tard, c’est contre Lausanne que s’est frottée l’équipe, avec bien moins de succès (0-3). Pour ses débuts en «rouge et noir», Edin Omeragic s’est largement illustré en évitant une déroute en première mi-temps alors que son équipe subissait les assauts lausannois. Ce test était intéressant pour Xamax dans la mesure où il a pu se mesurer à une équipe capable de mettre une intensité impressionnante, ne laissant pas le milieu respirer et créant des problèmes insolubles dans la profondeur tout au long de la partie. Avec des prestations individuelles très disparates d’un joueur à l’autre, Uli Forte a sans doute eu une bonne idée de ses onze joueurs prêts à débuter en championnat ce vendredi.

Quelles ambitions pour cet effectif?

Qu’attendre de cette équipe, après un mercato unanimement reconnu comme prometteur? L’année dernière, l’irrégularité (avec 16 matches nuls !) a probablement empêché Xamax de faire un peu plus de chemin accroché au duo de tête. Si l’explication peut partiellement être cherchée du côté de la personnalité et du degré d’exigence des joueurs, le recrutement d’éléments performants dans des équipes ayant joué la montée est incontestablement un ingrédient intéressant dans la perspective de créer un groupe ambitieux. Sur la profondeur de l’effectif, l’équipe est globalement bien fournie. Avec une ligne défensive entièrement doublée, un deuxième gardien d’expérience qui épaulera le prometteur Omeragic, quatre ailiers, une forte concurrence au poste d’avant-centre, l’équipe semble capable de survivre aux éventuels soucis qui arriveront inévitablement en cours de saison. Le poste de numéro dix a plusieurs fois été évoqué durant la préparation comme un secteur dans lequel le club serait enclin à recruter. Il est vrai que seul Calame est réellement un habitué du poste, mais l’essai de Touati dans cette position s’est avéré intéressant. Ramizi est, lui aussi, peut-être plus à l’aise dans une position axiale que sur un côté, même si le volume de jeu peut poser un souci dans l’axe pour effectuer le contre-pressing nécessaire aux récupérations rapides du ballon souhaitées par Forte. S’il y a vraiment une position légèrement plus faible, c’est peut-être chez les milieux axiaux, au nombre de trois (Fatkic, Bamba et Saiz) en considérant Calame comme plus offensif.

De quoi jouer les premiers rôles? Il est certain que cette équipe peut (ou doit ?) faire partie des belles équipes de cette Challenge League 2024/2025. Mais la place de favori revient sans conteste au FC Thoune, meilleure équipe de l’histoire de la Challenge League à avoir manqué la promotion, qui a su garder une bonne base tout en renforçant son effectif malgré quelques départs. Viennent ensuite d’autres projets intéressants comme ceux du FC Vaduz, d’Aarau, sans compter une éventuelle surprise, comme un Stade Lausanne Ouchy qui part peut-être avec un petit retard causé par un effectif pas encore complet. Si Xamax doit faire preuve d’exigence en cherchant à jouer le haut de tableau, le potentiel réel de cette équipe est encore difficile à évaluer. Début de réponse ce soir à 19h30.

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