Dans le viseur du directeur général Tiziano Sorrenti depuis un certain temps déjà, Shkelqim Demhasaj a finalement déposé son balluchon à la Maladière l’été dernier. L’attaquant schaffhousois n’a pas tardé à y trouver ses marques et est l’un des artisans des récents succès du club neuchâtelois.
Lundi, après la troisième victoire xamaxienne (3-2 face au Stade Nyonnais) et avant le choc de vendredi contre Thoune, Littoralfoot s’est entretenu avec l’actuel co-meilleur buteur de Challenge League.
Shkelqim, rembobinons un peu le film. Comment s’est déroulée ton arrivée à Neuchâtel, es-tu venu seul ou en famille?
Je suis venu seul, ma femme est restée à Zurich et ma famille demeure à Schaffhouse. Dès que j’en ai l’occasion, je retourne sur Zurich. Je suis souvent sur la route entre Zurich, Schaffhouse et Neuchâtel, mais ça me va. Ça fait trois mois que je suis ici, et je m’y sens vraiment superbien. J’ai connu des bons débuts, que ce soit au niveau personnel ou avec l’équipe, et ça, forcément, ça nous fait plaisir et c’est très important.
Qu’est-ce qui t’a poussé à enfin signer à Xamax, sachant que Tiziano Sorrenti n’en était pas à son coup d’essai pour te faire venir à la Maladière?
Je voulais absolument quitter Aarau et Tiziano a, de nouveau, parlé avec moi. On a examiné tous les aspects de ma venue ici et ça a rapidement matché. Je suis content que ça ait pu fonctionner.
Photos: Hervé Nicolet et Samuel Hofmann
Tu as signé un bail d’une année avec une autre en option… Les conditions semblent favorables pour que l’option soit levée…
On verra (il sourit). L’important c’est que cette saison soit bien et ensuite on avisera.
Uli Forte (ndlr: qui a du reste expliqué à nouveau à l’équipe, il y a quelques semaines, qu’au vu de la qualité de l’effectif, certains joueurs commençaient le travail et d’autres le finissaient) n’hésite pas à beaucoup faire tourner son effectif. Genre, aujourd’hui, tu as débuté sur le banc. Comment un joueur de ta trempe vit-il cette situation?
La dernière fois (ndlr: à Schaffhouse), j’avais été titulaire, Koro (ndlr : Koné) était entré et avait marqué. Aujourd’hui, c’est lui qui a commencé, je suis entré et j’ai marqué. C’est bien que les changements apportent quelque chose. Je suis heureux d’avoir pu aider l’équipe et qu’au final on ait récolté les trois points.
Vous êtes en haut du classement, ce qui n’était pas forcément attendu après un début de championnat en deçà des attentes et des prestations parfois laborieuses, le mois dernier. Qu’est-ce qui a permis ce revirement, qu’est-ce qui a changé dans cette équipe?
Nous sommes neuf nouveaux joueurs à être arrivés dans l’équipe (ndlr: en fait, 14 joueurs et 3 gardiens avec les 3 juniors Calame, Lentini et Bigirimana et le retour tardif de Ben Seghir). Il faut du temps avant que cela fonctionne, cela n’arrive pas du jour au lendemain. On s’améliore de jour en jour, on apprend à se connaître de mieux en mieux, à s’habituer les uns aux autres. On l’a vu lors des trois derniers matches durant lesquels on a récolté neuf points.
Des résultats qui font que ce vendredi, vous vous déplacez à Thoune pour un duel au sommet contre les Oberlandais…
Attention, la saison est encore longue. C’est clair que Thoune est le favori du championnat, mais nous avons un supercadre et regardons aussi vers le haut. Les trois points de ce soir nous font du bien, mais on avance vraiment match après match. Maintenant, le focus est réglé sur Thoune. Ce sera une rencontre difficile, mais c’est possible de réaliser quelque chose là-bas.
… D’autant plus que le momentum est actuellement neuchâtelois…
Effectivement, on est dans une bonne phase, mais on sait aussi qu’on peut vite se retrouver dans des périodes plus difficiles, il y a des hauts et des bas dans le foot. Des fois tu gagnes, des fois tu perds. Mais ces neufs points en trois matches étaient importants, c’est sûr, et la partie de vendredi s’annonce excitante.
