Bien que dominés par les Genevois, les joueurs nord-vaudois du nouveau coach Paolo Tramezzani ont réussi à éviter la défaite samedi au Stade Municipal (0-0).
C’est un point acquis dans la douleur mais, dans sa lutte pour son maintien en Super League, le nul arraché samedi contre Servette a quelque chose de bon pour cette équipe d’Yverdon Sport. D’autant plus que le dernier match de championnat durant lequel l’équipe nord-vaudoise n’avait pas encaissé de but date du 24 novembre 2024, à Saint-Gall (0-0), et sa dernière victoire remonte encore à plus loin : le 26 octobre 2024 à Lucerne (2-3).
Et après une défaite en déplacement à Zurich (1-0) lors de la journée précédente, le nouveau coach Paolo Tramezzani ne voulait surtout pas entacher ses débuts au Stade Municipal par une défaite.
Paul Bernardoni en verve
Le grand artisan du clean sheat yverdonnois est incontestablement le gardien Paul Bernardoni, auteur de pas moins de six arrêts dans un match marqué par des interruptions provoquées par les fumigènes des ultras genevois.
Bien que dominé dans le jeu (possession de balle de 62% pour les visiteurs) et peu tranchant en attaque, Yverdon aurait même pu signer, avec un peu plus de réalisme dans le dernier geste, un hold-up à domicile qui lui aurait fait du bien dans sa quête de points pour le maintien. Dès la 2e minute, c’est le remuant Aké qui a fait frissonner la défense genevoise lors d’une incursion avant de se perdre dans une talonnade inopportune et peu inspirée en pleine surface adverse. Cinq minutes plus tard, une boulette de Diop a fait changer le danger de camp, sonnant ainsi le début de mission du pompier et dernier rempart Paul Bernardoni. Le gardien français a été particulièrement impérial et rassurant.
Opposition de styles dans les zones techniques
Le contraste était saisissant entre l’entraîneur genevois Thomas Häberli, qui a suivi le match assez zen, les mains dans les poches de son pantalon et Paolo Tramezzani, dont la zone technique s’est révélée trop petite, tellement il suivait la moindre action en combinant déplacements de nervosité, gestes et paroles. Le coach italien a même failli s’arracher les cheveux à la 81e minute lorsque Varol Tasar a buté sur le gardien genevois Joël Mall, rentrant ainsi la balle de la victoire.
Mais, faute de grives, Yverdon peut se contenter de merles. YS ne peut pas faire la fine bouche devant un point qui aurait pu lui échapper. D’ailleurs, le public local ne s’y est pas trompé. Le score de parité vierge qui a sanctionné la rencontre a été salué par des applaudissements. Idem pour Tramezzani, qui, au terme des sept minutes additionnelles, a chaudement félicité ses joueurs. Comme s’il s’agissait d’une victoire.
Télégramme:
Yverdon Sport FC – Servette FC 0-0
Arbitre : M. Horisberger
YS (4-3-3). Bernardoni ; Sauthier, Marques, Diop, Le Pogam ; Baradji (67e Cespedes), Legowski, Kacuri (77e Nunez) ; Rodrigues (46e Tasar), Komano, Aké (89e Kongsro). Entraîneur : Paolo Tramezzani.
Servette (4-2-3-1): Mall ; Tsunemeto Rouiller, Séverin, Mazikou; Cognat, Magnin; Stevanovic, Antunes (66e Ouattara), Kutesa (88e Varela) ; Crivelli (66e Guillemenot). Entraîneur Thomas Häberli
Avertissements: 33e Kacuri, 63e Antunes, 97e Guillemenot
