
Cette fois-ci c’est la bonne! Ou en tout cas, ça semble bien parti pour! De retour à Neuchâtel où sa trajectoire n’avait, jusqu’ici, jamais été un long fleuve tranquille, Liridon Mulaj connaît un printemps faste après un automne déprimant passé dans le loft du VfL Osnabrück, en Allemagne.
L’ailier gauche se plaît à la Maladière où il a rapidement trouvé sa place dans un groupe offensif virevoltant et technique. Auteur de cinq buts et de quatre assists en huit matches, le Biennois est actuellement en pleine bourre. Impliqué sur trois des six buts xamaxiens face à Schaffhouse lundi dernier, l’ex-international suisse juniors ne boude pas son plaisir: «Je me sens bien dans cette équipe. On peut dire qu’on est un peu comme une famille.»
Contacté par Uli Forte, il retrouve Anthony Braizat à la Maladière
Une famille dans laquelle il a débarqué avec un cahier des charges précis. «Je savais ce qu’on attendait de moi», a acquiescé le demi d’orgine kosovare qui avait, dans un premier temps, discuté d’un retour en rouge et noir avec Uli Forte, avant que ce dernier ne quitte la fragile barque neuchâteloise pour la galère de Winterthour. Hasard de la valse sur le banc de xamax, Liridon Mulaj s’est retrouvé avec Anthony Braizat à la barre de la fébrile embarcation du littoral… Un coach avec lequel il était monté en Super League avec le Stade-Lausanne-Ouchy, en juin 2023.
Malmené en Basse-Saxe où il avait rapidement été relégué en tribune, le Biennois revit à Neuchâtel. Il n’estime pas pour autant avoir perdu son temps en 3e Bundesliga: «Ca a certes été un temps difficile au niveau du football, mais j’ai beaucoup appris et vécu quelque chose de différent, qui, j’en suis persuadé, va me servir pour la suite de ma carrière. Même si je savais vers la fin que je n’avais aucune chance d’être aligné le week-end, j’avais toujours du plaisir à aller à l’entraînement. Je n’ai jamais lâché. J’ai progressé mentalement.»
Inspiration et efficacité
Une force qui lui permet actuellement de s’établir comme un titulaire indiscutable dans le dispositif xamaxien où l’armada offensive commence petit à petit à trouver ses automatismes et à régaler: «On a tous envie de marquer un maximum de goals. On veut gagner les matches, imposer notre jeu et l’entente entre nous est vraiment bonne.» Et cela s’est vu lundi soir face à un FC Schaffhouse qui n’avait certes rien d’un foudre de guerre. Mais il serait injuste de ne pas relever que si deux des buts ont été inscrits sur des coups de pied arrêtés, les quatre autres ont été cueillis comme des fruits mûrs après de fort jolies actions de football où les artistes neuchâtelois ont fait preuve d’autant d’inspiration que d’efficacité. Des qualités qu’il s’agira d’utiliser de nouveau à bon escient, dimanche à Vaduz.
